C'est entendu entre nous, nous venons des fleurs, du sol, des pétales, des racines animent notre coeur, nous mangeons des pluies dessinées, nous confondons le jour qui court, la nuit qui fait des ombres, au temps, à la cuillère, on tourne les conversations...
Je l'ai entendu comme cela: - " Mange mon coeur" Dès le départ, j'ai trouvé cela étrange, j'ai soulevé ma betterave, j'ai inspecté l'assiette, il était là. Le plus beau coeur du monde s'adressait à moi comme à une fourchette. J'ai secoué la table pour...
Il me plait d'entendre encore le murmure de ma bouée. Elle me l'a dit comme une prière, entre deux clapotis: " Petite fille, emmène moi en Amérique" Elle s'adressait à moi, sans hésiter, j'étais la ressource d'un pouvoir infaillible, flottant dans l'eau,...
Sur la moquette, j'attendais la mer, l'immensité...Flotter jusqu'à la prochaine terre. J'avais un oeil sur son signal, sa présence, dans ce lien, nous étions l'image sans le miroir, dans des bords différents, à droite ou à gauche, des soeurs, nous n'avions...
Il existe un regard pour dire, et je suis le chat du commentaire. En dehors de la page , il y a le monstre, elle le regarde, nous le voyons aussi. Dans ce pays, l'abominable est visible à l'instinct, au bas fond de son crâne. Une bête unissant l'horreur...
J'étais de ce pays, sans doute, la neige ne fondait plus entre nos mains, les murs étaient tamisés de chats organiques. Le retour des belles images, le langage microscopiques s'ajoutaient à ma certitude, je revenais à l'origine, à ma terre qui reprenait...
C'était le calme des canicules, l'ombre des étés survoltés, je regardais cette nature avec envie et désir, avec ce tout qui s'étalait sur ma langue. Elle envahissait le paysage sans réveiller l'herbe, j'étais la femme à l'ombrelle, elle était le souvenir...
Mon coeur de ce long travail accompli, tu es là. Un être sans lien, débridé, joueur, courant après je ne sais quelle histoire, après je ne sais quel os, je n'ai aucune une case à t'écrire, tu tressautes d'une sortie, nous verrons que des arbres, tu palpites...
Aujourd'hui : Nous sommes ressorties avec des couleurs aux pieds. Chercher dans les débris de peintures, dans des éclaboussures, pour le retrouver. J'ai envie d'y croire, nous repartons sur ses traces. Le mouvement des ailes est assez simple, je m'y habitue....
( Exporter la nuit, le journal ) Pour retrouver mon coeur, il faut chercher.... PARTOUT dans des pays gigantesques, sur des bisous collants, au dessus des yeux des immeubles, sur les perruques des jupes en fleur, derrière le soleil couchant .... Le chemin...
Mercredi encore plus tard: Elles s'entendent pour organiser le mouvement, pour placer un soleil, recevoir les décorations, et toucher les murs droits. Je les regarde faire vibrer la surface du carrelage comme une respiration. Je suis dans la cuisine,...
Dimanche: Décodage du carrelage. La vérité se dessine sur ta surface, l'existence est organisée en strates, comme un livre de vie... En premier lieu, il y a des feuilles (Blanches) nombreuses et pleines d'espaces, attachées au sol, au plafond par les...
Jeudi: J'aurais bien aimé être dans un carré, avec des petits angles saillants et bien rangés, sans tâches et sans fissures, compléter une frise, m'accrocher au mur avec les autres, ajouter du vert, être recouverte d'huile, ou d'eau froide, faire le motif,...
Mercredi : Nous les regardons voguer sur notre langage, elles ondulent sur des couleurs simples, sur un sol qui s'organise, un tapis qui se dessine vers l'actualité, elles vont presque rejoindre l'océan.. L'ailleurs reste inaccessible quand on est collé...
Mardi: Elle voulait nous raconter le rendez-vous important, le monde en péril, le désordre du coeur de la coiffeuse, la patte cassée du chat , l'alignement des baisers( pas très verticaux ) sur sa joue, mais la nuit était tard et nous avions sommeil depuis...
Dimanche: Ils passent tous à la même heure, des pattes froides aux coussinets tous chauds, ils attendent le repas, une caresse, ou quelque chose comme cela... Un jour, je me souviens, l'un s'est fait mordre la patte, il a dormi longtemps dans l'angle,...
Chère amie, C'est une réussite, un succès ! Faire repartir la terre, (et la lune!) grâce à une succession de roues... Que nous sommes loin du sensé ! C'est fantastique ! Nous passons du temps à la regarder, à l'admirer... Puis à l'heure de la transition,...
Ma chère, mon amie, Nous avons fait toutes les roues nécessaires pour faire revivre le mouvement, pour faire repartir la terre sur son axe, et surtout pour retrouver notre lune....Ainsi les centaines de roulades m'ont permis de comprendre que je n'étais...
Un soir qui ne changeait pas sa lune, Arlette comprit qu'elle n'était pas seule à attendre cette étrange mutation. Il y avait Corinne, Madeleine et d'autres dont elle ne connaissait même pas le visage. Elles étaient toutes aussi désemparées qu'elle, plus...
Ma chère, mon amie, La lune est figée, c'est un désastre, j'attends mon heure, je guette ma mutation, mais rien ne bouge. J'ai marché longtemps dans le jardin, et il me semble que je ne suis pas seule à regarder la lune. J'ai surpris Madeleine avec des...
Les exercices nécessaires et indispensable d'une femme louve-garoute. 1 Tentative de saut de branche. 6. communication avec cigogne. 2 assouplissement de politesse.7. détection de puces. 3 reception de saut. 8. lévitation de bonheur ++ 4 MENACES. 9. position...
Ma chère, mon amie, C'est comme de la paille, des cheveux, des épines de sapin, mes pensées s'envolent sans que vous les entendiez, c'est penser à vous, sans vous, mais avec vous. C'est un hiver en plein printemps, mon coeur n'atteindra jamais sa cible,...
On parle d'elle....On se barricade..... Elle avait parlé d'une sorcière qui portait des gants rouges et qui mangeait des carmabars par dizaine. Elle avait ajouté qu'elle avait les cheveux sales et les ongles arrachés. Comme sa soeur, elle pensait que...
La soupe se laissait interpréter sous le bouillant des répliques incertaines, les légumes noyaient les tendresses alimentaires. Arlette avait le son des cuillères pour terminer sa solitude. Son bol vide enveloppait la fin du repas mais pas l'espoir d'un...
(extrait ) " Lettres des femmes en prison " J.G. Mike. 1988 Chère amie, Il existe des murs plus longs et plus solides que votre silence. Depuis votre emprisonnement il y a des fenêtres minuscules qui ne s'adressent qu'au mauvais temps, des assiettes qui...
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