C'était le calme des canicules, l'ombre des étés survoltés, je regardais cette nature avec envie et désir, avec ce tout qui s'étalait sur ma langue.

Elle envahissait le paysage sans réveiller l'herbe, j'étais la femme à l'ombrelle, elle était le souvenir de la rivière.

Je me suis isolée, extraite du jour qui chevauchait la pierre; la mauvaise heure.

Je demandais : un retrait pour échanger mon silence, une ombrelle pour la connexion avec le soleil, pour attiser sa foudre, pour me dépasser, plus haute, plus belle, pour tenir une méduse à bout de bras, pour être la chef dans un ensemble qui devait me consoler.

J'avançais à travers mes longues pensées tressées de douleurs et de mélancolies.

Je traversais le tableau sans le peintre, négociation avec les arbres, j'étais l'invitée du décor, de droite, de gauche, de nulle part.

 

 

 

 

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