Depuis ces deux apparitions, je regardais ma salle de bain autrement.Je me méfiais des petits bruits.
Cette salle d’eau était devenue l’expression du doute, un lieu où l’inconcevable prenait forme. Cet espace intime respirait la bizarrerie,  l’étrangeté, un possible intermédiaire avec un autre monde.

Chaque douche relevait d’une bravoure, d’un tour de force avec un au-delà qui dépassait mon plafond.

 La femme des années 20 a fini à l’hôpital.
Internée en urgence avec un esprit en bazar.

Comprendre ce qui c’était passé...
Comprendre comment elles étaient arrivées ici sans appuyer sur la sonnette, sans pousser la porte, sans traverser mon couloir, sans monter les escaliers, elles avaient fait fi de tout ce protocole  pour se figer sur mon tapis de bain.


A la manière d’une enquête, je cherchais les traces de quelque chose, l’empreinte d’un dénouement: un trou dans le mur qui m’aurait échappé, une  fenêtre qui s’élargirait  à la demande, un conduit plus souple qu’un autre ....

J’ai sollicité  la rationalité , pour éviter les fantômes, et peut-être Dieu et son langage divin.

J’avais décidé de rester discrète sur ces manifestations, de laisser ces angélophanies à un stade embryonnaire, en ravivant certaine considération physique :


n’étais-je pas un peu éprouvé par mon travail ?

La solitude, me pesait-elle au point de faire émerger des amitiés ?

L’âge avançant, me jouait il des farces ?

bref il fallait savoir, si tout cela était fruit de mon esprit oautre chose....

 


 

 

 

Retour à l'accueil